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MÉTHODE SÉPARATIVE : DÉFINITION ET PROPRIÉTÉS

Technique permettant de transformer un mélange de substances en deux ou plusieurs composants distincts. Elle est utilisée dans un but de purification (par extraction d’impuretés du composé d’intérêt), de concentration (par élimination d’une partie du solvant) ou de fractionnement (par séparation d’un mélange complexe en plusieurs mélanges différents).

Une technique de séparation repose toujours sur l’utilisation d’une différence de propriétés entre le composé d’intérêt (celui que l’on cherche à isoler) et le reste du mélange. Une bonne connaissance des propriétés des différents composants s’avère donc primordiale afin de retenir la méthode et les paramètres qui vont garantir une séparation réussie.

Les méthodes de séparation sont nombreuses, classées en deux grandes familles et une multitude de sous-familles :

- les procédés à séparation mécanique mettant en œuvre la mouillabilité (flottation), la masse volumique (sédimentation, décantation, centrifugation), la taille des particules (séparation membranaire), la mobilité électrique (électrophorèse)… ;

-  les procédés à séparation par diffusion (chromatographie, extraction, distillation, cristallisation, sublimation…).

Dans les méthodes chromatographiques [P1445], les séparations sont fondées sur la distribution des solutés entre deux phases non miscibles, l’une fixe dite phase stationnaire, l’autre en mouvement dite phase mobile. Elles permettent non seulement une quantification des espèces séparées, mais aussi, pour certaines d'entre eux, une identification des espèces. Au siècle dernier, l’essor de ces techniques a été considérable, grâce à l’association d’une méthode séparative rapide et performante et de détecteurs sensibles et variés.

L’électrodialyse [J2840] est une séparation électrochimique qui permet d’extraire, tout en restant en phase liquide et à température constante, les ions d’un milieu liquide ou pâteux. Sous l’influence d’un champ électrique, les ions d’une solution sont transférés dans une autre solution séparée de la première par une membrane. Cette technique a d’abord été mise au point pour le dessalement de l’eau de mer, elle est depuis utilisée dans des procédés de purification, notamment dans la déminéralisation du lactosérum et de solutions d’acides aminés.

L’extraction sur phase solide [P1420] est la plus répandue des techniques de traitement des échantillons avant analyse des fluides biologiques ou recherche de faibles teneurs dans les eaux.

Les procédés membranaires [J2842] sont considérés comme des technologies dominantes pour leurs applications dans le domaine de l’environnement et du recyclage (traitement des eaux usées par nanofiltration), ou encore de la biopharmacie (concentration et purification de principes actifs de vaccins et d’antibiotiques).

Méthode séparative dans les ressources documentaires

  • ARTICLE INTERACTIF
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  • 10 avr. 2020
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  • Réf : CHV4023

Le cardanol : de l’huile de coque de noix de cajou à la chimie verte

Parmi les matières premières renouvelables, l’huile de coque de noix de cajou (CNSL) est considérée comme une ressource très originale et prometteuse en raison de ses caractéristiques structurelles uniques, de sa disponibilité abondante et de son faible coût. Un grand nombre de réactifs chimiques, d’additifs et de polymères ont été développés à partir de CNSL en tirant parti des trois sites réactifs, à savoir l’hydroxyle phénolique, le cycle aromatique et les insaturations dans la chaîne latérale aliphatique. Cet article rassemble des informations générales sur le CNSL, sa composition, ses méthodes de purification et de séparation, sa réactivité et ses applications à la chimie verte et la chimie des polymères.

  • Article de bases documentaires
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  • 10 sept. 2020
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  • Réf : J2820

Pervaporation

La pervaporation est un procédé de séparation de mélanges liquides par transfert sélectif au travers d’une membrane organique ou inorganique, poreuse ou non, dont la face aval est généralement maintenue sous basse pression. Particulièrement bien adaptée à l’extraction d’un composé minoritaire, elle permet alors une économie d’énergie importante par rapport à la distillation. Cet article décrit ses principaux atouts, les membranes utilisées et les séparations d’intérêt. Les principales applications industrielles, les procédés correspondants, leur simulation et analyse technico-économique sont aussi présentés, ainsi que les perspectives R&D notamment dans la pétrochimie et les biotechnologies.

  • Article de bases documentaires
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  • 10 juil. 2024
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  • Réf : P1400

Méthodes séparatives avancées pour mélanges complexes

Les méthodes séparatives sont utilisées par les industries pétrolières, chimiques, métallurgiques, pharmaceutiques, cosmétiques, agricoles ou alimentaires, pour obtenir de grandes quantités de produits purs. Les méthodes de tamisage, filtration, précipitation et distillation mises en œuvre sont rapidement décrites. L'article est orienté vers les méthodes séparatives à but analytique: les chromatographies en phase liquide, gaz ou CO 2 supercritique, et les méthodes électrophorétiques. Les principes, les possibilités, et les variations de chaque méthode sont décrits. Des exemples illustrent le propos et le matériel moderne nécessaire à leur exécution est présenté.

  • Article de bases documentaires : FICHE PRATIQUE
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  • 23 sept. 2014
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  • Réf : 1369

La méthode Multi-Énergie

En cas d’inflammation d’un nuage de gaz dans sa plage d’inflammabilité, c’est-à-dire que si la concentration de gaz dans l’air se situe entre la limite inférieure d’inflammabilité (LII) et la limite supérieure d’inflammabilité (LSI), il sera observé un phénomène dit de feu de nuage (flash fire). Ce feu de nuage générera des effets thermiques et des effets de surpression. Dans le cadre des études de dangers, les effets de surpression associés au phénomène de feu de nuage sont généralement estimés à l’aide de la méthode Multi-Énergie.

180 fiches actions pour auditer et améliorer vos réponses aux obligations relatives aux installations classées pour la protection de l'environnement

  • Article de bases documentaires : FICHE PRATIQUE
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  • 31 mars 2015
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  • Réf : 1411

Estimation du biais de mesure selon plusieurs méthodes.

La justesse d’une méthode de mesure se conçoit d’autant mieux que l’on dispose d’une valeur vraie pour la grandeur mesurée. Mais qu’est-ce que la valeur vraie ? Ne serait-ce pas un saint Graal, une notion mythique faisant l’objet d’une quête scientifique réunissant des laborantins autour d’une paillasse ?

Bien que cette valeur vraie ne soit pas connue avec certitude, il est possible d’avoir une valeur de référence acceptée, par le biais de :

  • matériaux de référence ;
  • préparation d’un échantillon connu ;
  • méthode de mesure de référence dont la justesse est reconnue ;
  • essais interlaboratoires.

Les fiches pratiques répondent à des besoins opérationnels et accompagnent le professionnel en le guidant étape par étape dans la réalisation d'une action concrète.

  • Article de bases documentaires : FICHE PRATIQUE
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  • 02 avr. 2015
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  • Réf : 1420

La méthode du profil d’exactitude

Vous êtes dans un laboratoire d’analyse physico-chimique et/ou biochimique. De toute part vous entendez qu’il faut valider les méthodes que vous développez pour que l’utilisateur final puisse avoir confiance dans les résultats que vous produisez ou que l’auditeur Cofrac ne conclut pas à une non-conformité. Car c’est avec l’introduction des systèmes d’assurance qualité dans les laboratoires, principalement les bonnes pratiques de laboratoires et l’accréditation, que l’étape de validation est devenue obligatoire.

Les fiches pratiques répondent à des besoins opérationnels et accompagnent le professionnel en le guidant étape par étape dans la réalisation d'une action concrète.


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